Pom po-pom pom pom…

En manque crucial de gars, la patrouille recrute.

lundi 13 juin 2011

100 Kils 2011

Voilà.
J'ai fini les cents kils.


C'est le genre d'épreuve durant laquelle on songe à modifier son testament, on sait jamais.
Je pondrai plus tard un récit plus détaillé, en même temps que les photos dudit Week-End, parce qu'il fut riche en rebondissements de toutes sortes. (Et en bananes)


Mais il faut dire que je les ai pas fini seul. Pierre, sous-CP ainsi que Jules, Iskander et Nicolas étaient là pour qu'on se soutienne les uns les autres. Et gageons que sans Corneille et John (Respectivement 5ème et 9ème CP Vautour) on aurait eu moins de chance de les terminer.


Donc rester à l'écoute, bientôt l'article complet, et les 30 kils.


Et je ne peux que vous inviter à aller voir l'article de l'année passée, sous forme de poème surréaliste.


Le Départ


Voilà, voilà, c'est le début de nos chers 100 kils. Chers masoschite, accompagnez-nous, venez payer 50 francs et par meurtrir vos jambes en les frappant tour à tout sur 100 kilomètres de route, à travers le moléson.
Préparatifs : pour les uns, des sandwichs Scoubidou© à trois étages…


Pour d'autres, couvrir chaque centimètres carré de ses pieds de sparadraps afin d'éviter les Cloque.(ici, Mouette)








Brrra, Ancien CP Vautour reprezent, Corneille !




Pour motiver Nico à s'acheter une nouvelle chemise, je lui en ai filé une dégueulasse trouvée pour 5.- à l'Armée du Salut, n'empêche que jusqu'à ce que tu en ait une vraie, tu seras obligé de la porter aux séances.




Mouette + chapeau d'Epervier = Indiana Jones




"Souriez, les mecs, après vous y arriverez plus !"




Ah oui, au fait, Loic a une tendinite, donc il se contentera de glander au Ravitos en se moquant de nous et en regardant Hold-up à l'italienne.




Tain, Moret, quoi.




Le groupe des joyeux lurons. Qui se ressemble s'assemble.




Pierre a réussi le grand Chelem des 100 kils les plus mals organisés de l'histoire de l'humanité, depuis qu'elle sait se tenir sur deux pieds. Pour commencer, je lui avais transmis le mauvais RDV, à savoir 7h, alors qu'en fait c'était à 8h (Merci Chouette, pour la circulaire désinformative, lol.) Voyant son retatrd, et croyant que c'était le train de 7h30 qu'il fallait prendre, il a sauté dedans sans nous attendre. Ayant oublié son natel, nous ne pûmes le joindre que par appels interposés à sa maison, où sa mère jouait le rôle de standardiste avec une bonne volonté contrite et malmenée par les évènements. Il n'avait certes pas payé son billet mais ne fut pas contrôlé, parce qu'il était au milieu d'une chorale de soudards ("=militaires") et que sa chemise fit croire au contrôleur à une nouvelle fantaisie vestimentaire des instances de l'Etat-Major Hélvétique. Parvenu à Palézieux, une de ses connaissances lui permettra de prendre contact avec sa mère par un natel, il revient à Lausanne, toujours sans billet, mais nous nous sommes croisés. Il REPREND encore le train pour Palézieux, arrive avec dix minutes de retard, dans des Fred Perry dégueulasses et inefficientes, avec des chaussettes d'un milimètre d'épaisseur, rien sous sa chemise, un short, pas de sac de couchage et un sac de gym pourrave pour tout bagage.
Là il se fait couvrir de Talc par Moret.


Grand chelem.


Départ : Palézieux




Le Staff, qui nous alimentera en bananes aux 4 ravitos et demi du parcours. Oui, on était censé en avoir tous les 10-15 kils, mais là, non, on fera les 40 premiers sans voir l'ombre d'un ravitos.


















Oui, c'est au milieu de rien, mais ce bout de goudron s'appelle une RUE.




C'toi le chenil.




Oui, le canton de fribourg est catholique à s'en faire péter les hosties, des croix et des Christ dans tous les jardins.




Ca doit être là depuis trois coupes du monde, toujours sans espoir.








Petit passage en forêt, bien sympa.
Peut-être un point sur l'itinéraire : On est parti de Palézieux, on va tracer à travers le Moléson, débarquer à Enney juste derrière, arriver au ravitos à Broc, se diriger ensuite vers la fin, à savoir Orsonnens, Massonens et, ligne d'arrivée, Ferlens (FR).
En gros.


 "Chef, j'ai soif"


 Regardez bien, on est dans le miroir, hihihi.






Les Paccots :
Là, c'était censé être le premier ravitos mais… Ils étaient pas là. On était même pas le premier groupe, je veux dire, on était les deuxièmes, mais… Ecoutons plutôt.
"– Ouais, il est où votre ravitos ?
– Euh, on est pas encore là, en fait, euh, on a eu de la peine à aller faire les courses.
– Mais tu te fous de ma gueule ? Vous avez deux bagnoles ! On a réussi à le faire à PIED avant que vous arriviez, vous auriez déjà eu le temps de faire huit fois l'aller-retour !
– Ouais mais non, quoi, critique pas l'organisation, quoi, c'est trop compliqué, quoi, c'est difficile, quoi.
– Bon vous êtes là dans combien de temps ?
– Euh chaispas une demi-heure ?
– …
– Allo ?
– Mais on va pas attendre une demi-heure juste pour avoir des pommes et des biscuits, quoi, on continue, tant pis !
– Mais non on a des bananes, aussi !
– Tu sais ce que tu peux faire avec tes bananes ?"














Pause de midi, Ourson s'amuse à lancer de la bouffe et à la rattraper au vol.






On commence l'ascension vers le Moléson, en coupant à travers champ. Regardez la petite maison grise, bientôt elle sera loin derrière nous.








 Salut petite maison grise.




 Toujours plus haut.






 Et encore. On commence à repasser par la route, sauf Pierre qui se prend pour un chamois.










 Petite escale au milieu, par une auberge, où paissent des chèvres à même la route. Celle-ci consomme le foulard de John.
 No Comments
Et on reprend la montée, on commence à morfler.




Vertigo.














 Non, Corneille ne se la pète pas, nonon.




Sisi, les deux éclopés.














Encore une pause, on commence à envisager l'ascension finale, quand soudain LES NAZGULS ARRIVENT AAAAAAHHHH! BROUILLARD !








C'est exactement la même prise de vue que deux photos plus haut, mais cinq minutes après.


Voilà on est au milieu d'un nuage.




Bon, je suis trop à la ramasse, trop mal aux cuisses, alors j'espère que la vue se mérite. Sinon je gueule.




Bon, oké, ça peut aller.


 Chamois.
"– Iskander, fais une tête moins con
– J'arrive pas chef"




Sunshine.






Des croix partout, histoire de bien vous faire comprendre que vous vivez un calvaire.




















Iskander qui pisse pour la huitième fois.








Enfin ça redescend, et ça remonte, et ça redescend, et … 




Super photo de groupe, sisi !
Ah mais attend, Nicolas t'as pas ta chemise ? Tu dégages.


Voilà.
Oh, et sinon, j'ai trouvé l'hymne des Cent Kils : Pain for Pleasure ("de la douleur pour le plaisir") de Sum 41 :
Allez, on enchaine, tout ce qui a monté doit redescendre.


Je dois ajouter que c'était assez déprimant de voir des gens faire leur petite promenade du samedi ou leur jogging.






Ourson urine.




La redescente ne se fait pas sur une route, elle se fait sur des SALETÉS DE CAILLOUX QUI ROULENT LES UNS SUR LES AUTRES.
















Un lézard mort.




Ravitos.


Belette(Florian) nous dit : "Vous montez la crête, vous redescendez et vous êtes à Enney."
Looks easy.


AAAAH CHEF MOI TOMBER DANS FLAQUE DE BOUE.






Oui, il y a un chemin, et on s'acharne de toutes nos forces à l'éviter, vu que c'est plus un ruisseau de boue qu'autre chose.




Voilà la crête. Dîtes vous qu'avant cette colline, là, il y en avait deux et que derrière il y en a encore une, derrière laquelle il y en a encore une, etc. Et chacun de ces monticules est placé de façon à te faire croire qu'il est le dernier de la chaîne.


Ourson se cogne l'orteil. Dans la vallée, à trente kilomètres là, on entend un mugissement sinistre, on pense que la Beste est revenue comme en 1734.


 Encore des chèvres.


Elles nous attaquent, en passant à travers la barrière ! Elles sont intelligentes ! Organisées !






Bon là, j'ai plus pris de photos pendant la descente, c'était une question de survie, si on regardait pas où on allait, on perdait une jambe.




Au croisement de deux rivières, une petite pause.


Il y avait ce genre de tourniquets anti-bovins PARTOUT. Mais vraiment partout. A croire que les vaches sont un des fléaux majeurs de la région.


Un oratoire chrétien de la sainte vierge, je sais pas quoi, blablabla, si ça vous intéresse, vous n'avez qu'à zoomer.


Numérobis dans la place.
L'art de la campagne.


"Tiens j'ai pas assez mal aux jambes, si je montais sur un tas de sable pour la photo ?"


Sisi.












Joli dégradé. Vers ce coin, on est passé à côté du pont-qui-branle.




Coucher de soleil.


Chemin de croix. C'était des tas de petites stèles le long de la route qui menait à Broc et qui représentaient chacune une scène de la vie du Christ.


On l'a pris à rebours, donc ça commençait par "le christ est descendu de la croix". Catho.














 Puuuuuur.


La gare de Broc.


L'Eglise sous laquelle on allait dormir. Non, pas dans les catacombes, dans un abri PC.


Broc : Abri PC :
On fatigue grandement, j'avoue, les godasses trempes, les chaussettes usées, et c'est donc un plaisir redoublé que de se laver les pieds à l'eau chaude et d'enfiler des vêtements secs, exempts de boue.
Bien sûr on trouve que ces gens de l'abri PC se foute un peu de notre gueule, en train de se faire des massages, mais bon sang, c'est NOUS qui aurions besoin de massages, niquedouille !
On a eu des nouvelles des autres groupes : les premiers aborderaient apparemment l'avant dernier ravitos, ils traçaient comme des bêtes avec Remco, par contre Gilles abandonnait.
Nos poursuivants immédiats semblaient par contre galérer quelque peu dans le moléson, et n'être pas encore parvenu au ravitos (en fait de ravitos, on leur avait juste laissé un sac de pommes et des biscuits, puisque l'équipe ravitos n'avait pas le coeur à attendre 4 heures.) Ils avaient tout de même pris 3 heures de retard sur nous et auraient le déplaisir de continuer dans la nuit. Nous on était tout juste dans les temps, et ça ne risquait pas de durer vu l'inflammation du genou de John et l'état des pieds de Pierre.
Après des spaghettis bolognaise qui calaient parfaitement l'estomac, on put glandouiller un peu avant de repartir, la nuit étant tombée. Notons juste que nous n'avions pas droit à un deuxième service de spaghettis parce que "il y a d'autres groupes, non mais."
Oui bon, en attendant j'ai payé cinquante balles, plutôt que de me gaver de bananes à chaque ravitos, vous auriez pas pu juste prendre cinq-six paquets de spaghettis m-budget en plus ?  A un balle le paquet, on peut s'en sortir, non ?


Arf, impossible de trouver comment réglèr mon appareil. Bon, les photos de nuit, on va oublier.






On peut voir les bandes réfléchissantes qui retiennent la lampe frontale de corneille. Ca fait un peu casque d'Asterix avec ces petites ailes de lumière sur le côté, non ?






 Ces photos datent d'avant quitter Broc, mais Blogger les mélange toutes, je sais pas pourquoi.


La splendeur d'une ville se reflétant dans le lac de Gruyères.


Under the moonlight.




Je sais vraiment pas ce que c'est.


Des V Vautour taillés dans le mur ! Bra brra !


Qui maintenant sur la route cantonale à 3h du mat ?






Épervier dit : 

    Trotski lol. <3





"Haha, sus-pin, suce-pine"
L'humour après 70 kils de marche.
Avant-dernier (ou dernier, je sais plus, je confond tout) ravitos à 81 km : On a du bouillon. On a desespéré de trouver la chapelle, les éclaireuses nous accueillent en chantant, donnez-nous des cordes. On décide de séparer les groupes entre éclopés (Pierre&John) et "rapides" (le reste + Goupil) vu que Remco, la machine, l'animal, le surhomme a abandonné et que Goupil ne peut continuer seul. 
Dans les fait ça ne changea rien puisque la pause, le fait d'avoir été lâché et le fait qu'ils n'avaient absolument aucune envie de lire la carte tous seuls derrières, les motivèrent à nous coller aux basques avec une vigueur nouvelle. 





"Le jour se lève…"

Un champ bousillé. On imagine que ces grandes formes tracées dans le blé sont des lettres.
Si vous parvenez à décoder, champion.

Dernières pauses, certaines tensions, certains orages éclatent entre les lents et les rapides, entre ceux qui tracent et ceux qui ne peuvent plus suivre. Mais puisqu'un Perceval, c'est un moral d'acier doublé d'un coeur d'or et d'une parole d'argent, on sut résoudre ces conflits. Ceux qui couraient devant comprirent la souffrance des retardataires, ceux qui étaient derrière comprirent la frustration de leurs devanceurs et l'empathie vint apaiser les caractères à vif après 93km de marche.
On prit la décision de scinder le groupe en deux, les fusées automatiques, Goupil et Corneille partirent devant, et le reste marcha derrière, au rythme profondément éclopé de Pierre. Loin de lui l'idée d'accélérer ("j'ai trop mal aux pieds") par contre il s'arrêtait chaque fois qu'on passait près d'une laiterie dans l'espoir d'y acheter de la tomme.
"– MAIS PUTAIN DE VAUDOIS TU LA BOUFFERAS APRÈS LES CENT KILS, IL EN RESTE CINQ A FAIRE, CA FAIT HUITANTE KILS QUE TU NOUS SOULES AVEC TON FROMAGE A LA CON, T'AVANCES MAINTENANT.
– Oui, mais j'ai mal aux pieds."




 Ce champ était tellement humide.








Pur lever de soleil. Chanson de circonstance : Heureux qui comme Ulysse de Brassens :



 



Ourson, à moitié mort, le genou en feu, tu lui braques un appareil photo dessus, il te sort sa tête de winner et son sourire colgate.

Une ptite pause. Il reste plus qu'un kilomètre, on est mo-ti-vés, mo-ti-vés !


Nicolas en Lucky Luke.


Là, on était suivi par une chatte ultra conne.




ENFIN ARRIVÉS !











On s'effondre sur un parking, imaginez la tête du gus qui sort à 8h28 de chez lui un dimanche matin pour aller chercher des croissants et qui se retrouve avec huit clochards raides morts en train de dormir sur son parking, quoi. Hihihi.

Mais sérieux, Goupil et Corneille ça vous servait à quoi de tracer comme des porcs pour attendre la voiture une heure de plus à dormir sur le béton ?



Je peux enfin brûler la dernière carte, ce que ça fait du bien.





Aaaaaah. Enfin.


Bref, on nous ramène à l'abri PC, on écoute couleur 3 en chemin, c'est vraiment de la merde, on ne s'arrête pas pour acheter de la tomme, NON PIERRE, on écoute Steim und Steim, on arrive vers 9h.

On dort jusqu'à 11h30 et là on nous réveille pour ranger l'abri.
Là, y'a un souci, on a marché deux fois plus que certains et dormi huit fois moins, ce serait gentil de nous laisser glander et de demander des efforts aux glandus qui se sont arrêtés en route, enfin je dis ça, mais on a rien foutu pour ranger.
Mine de rien, c'est agaçant de dormir que deux heures trente.

Et pour finir un super multi-shot photo de Mouette qui résume la mauvaise foi vautour : tu es laminé, tu vois un appareil, tu souris. Même si t'es mort, faut pas laisser de preuves.



Allez, à l'année prochaine pour encore plus de souffrance gratuite !
BPMG
Merlin

3 commentaires:

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  2. Et l'album Picasa des Photos :

    https://picasaweb.google.com/102879251999251589870/CentKils?feat=directlink

    Merlin

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  3. Ya pas moyen, l'année prochaine je les fais, exam d'uni ou pas. Plein le cul de cette malédiction qui m'empêche de faire mon Crocodile Dundee depuis 5 ans.
    Bon article, pur ambiance, juste frustrant de pas être venu.

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