Pom po-pom pom pom…

En manque crucial de gars, la patrouille recrute.

dimanche 31 octobre 2010

Camp d'été 2010 : les liens !

Ce blog est parfois difficile à manier, aussi pour apaiser vos petits esprits fatigués par la pratique d'internet, je rassemble ici les liens épars des six parties des articles du camp d'été. Ca vous fera déjà un bon bout :


Il est possible que je rajoute quelques photos(notamment de la journée des parents) mais vous vous en rendrez de toute façon compte, quand, plus tard, en proie à une crise de nostalgie, vous reviendrez par ces lieux contempler ces récits.

Bonne lecture.

jeudi 28 octobre 2010

Camp d'été // PART SIX // Marche de fin

"Aux premiers rayons du jour, leurs langues se délièrent ; avec le soleil, la gaieté revint : c’était comme à la veille d’un combat, le cœur battait, les yeux riaient ; on sentait que la vie qu’on allait peut-être quitter était, au bout du compte, une bonne chose."
Alexandre Dumas, Les Trois Mousquetaires, Chap. XX







15e jour
(4h du matin)
Le travail des cuistots est allé en s'intensifiant, durant les déconstructions. D'abord privés de leur toit, de leurs étals à vaisselle et de leurs établis, ils ont remplacé cet ameublement sommaire, mais devenu indispensable, par des carrés militaires. Enfin, même les carrés durent rejoindre leur habitat naturel : le local matos, ainsi que les barils qui servaient de four ou de réceptacle du foyer. Aussi se trouvèrent-ils le 14ème soir à cuisiner des spätzlis sans huile, à même le feu de veillée.
Mais le paroxysme de cette activité se trouva dans le réveil à 4h du mat' par le CT parce que nom de bleu les cuistots, vous avez foutu quoi ? le coin veillée est dégueulasse, y'a des couverts par terre, des déchets partout et même une casserole encore sur le feu, Putain loic, j'te cause aussi ! Vous croyez qu'on vous file des badges pourquoi ? On avait dit avant la bouffe, pendant la bouffe et APRÈS la bouffe ! Vous devez gérer ça aussi ! Alors vous chopez des fringues, vous vous levez. J'ai pas envie que demain vous perdiez du temps à laver ce boxon, on a mille trucs à faire demain. Donc debout, et vous allez nettoyer ça maintenant !

Je les regardai, du fond de la tente royaliste, s'extirper confusément de leur sac de couchage, et me replongeai dans le sommeil, en me rappelant avec joie que je n'étais pas badge cuistot, mais reporter.


Reporter, un boulot de planqués, surtout au pays des Soviets.

*
* *

(8h du matin)
Stress. Vite. Schnell. Rangement des tentes accéléré, quitte à laisser plein de bouse étalée sur leurs façades, ou à coincer des feuilles mortes entre les couches de toiles. Ca fera toujours un petit herbier quand on la dépliera à nouveau.


"– Chef, chef, regarde ce que j'ai trouvé dans les plis de la tente, c'est beau, hein ?
– Oui, c'est magnifique mais MAGNE-TOI DE PLIER TA TENTE ON PART DANS QUINZE MINUTES, TAS DE NEIGE !"


On est tellement à la bourre qu'on a du préparer le petit déj' en marchant. C'est pas si drôle dit comme ça, mais c'était tartines ce matin. Et je ne sais pas si vous aviez déjà tenté de manier un couteau, une tranche de pain et un bocal de confiture, entravé par un sac :

"– Mais tiens moi ce foutu pot de confiture ! T'faut un CFC pour ça ?
– Arh, ça glisse, crétin ! et passe-moi ton couteau, toi !
– Mais il est où le pain ?
– Je sais pas.
– Mais, 'Dedieu, t'es badge topo et t'es déjà pas foutu de trouver le pain ? On est bien partis."

Très distrayant. Pour quelqu'un qui n'aurait pas une suprême envie de manger, genre une tartine.

*
* *

Alors que les nuages nous ont oppressés tout au long des derniers jours, le ciel aujourd'hui et vide de tout parasol météorologique, et le soleil s'en donne à coeur joie pour vous détruire la nuque et calciner la plaine d'une chaleur de pierre. (27°C disait un thermomètre, mais bon, c'est une estimation officielle, d'après les syndicats, il faisait plus)
Cette marche fait peur. Comprenez-nous, on a déjà fait plus, genre les 100kils, mais avec sac à dos, c'est pas pareil. Et puis à la fin, on a droit au BloodBall, le terrible Gourdball dans les orties et les ronces, monstrueusement saignant. Comment, "pas tant que ça" ? On doit le faire en slip, morbleu !

Alexandre et Corneille passaient leur badge topo et menaient donc la marche sous les quolibets déplaisant de leurs camarades. Il est fou de voir que les meneurs obligés de prendre des décisions difficiles (genre marcher) et qui abreuvent leur peuple de statistiques erronées ("– On y est dans cinq minutes. – Ca fait deux heures que c'est cinq minutes !") se trouvent couverts d'un monceau de mépris. Ainsi cette chanson pamphlétaire qui s'élevait des rangs PVL :

On s'présente on est les badges topos !
Gnagnagnagnagnagna ! (en choeur)
On voulait trouver le canton de Vaud !
Gnagnagnagnagnagna !
On est perdus comme des pélos !
Gnagnagnagnagnagna !
A caus' de ça on a plus d'eau !
Gnagnagnagnagnagna !

Merci les badges… Topos !

A leur décharge, il fallait admettre que les fontaines indiquées sur la carte étaient toutes asséchées, qu'ils ne se sont pas perdus mais ont eu cependant quelques démêlés avec le plan de marche ("combien de temps il reste jusqu'à Oron-la-ville, chef ?" était une question à la réponse fortement débattue).

(Midi)
A mi-chemin, Bryan alias Nain de Jardin alias Roi Louis et Ourson nous ont rejoint avec une collation en majeure partie constituée de charcutaille, pain et fromages. Une quantité impressionnante de mouches sembla se matérialiser autour de notre buffet improvisé. Ce fut aussi l'occasion de percer ses cloques, d'ajuster ses béquilles ou de remplacer ses pieds par des prothèses.
Quelques images de ce festin fort bienvenu :


Notre CTA nous montrant que le fitness finit par porter ses fruits


Le Régent Lynx et le CP Vautour

"DIX-DOUZE ! COUZ !"



L'auteur des photos. Oui, c'est un rétroviseur. D'une voiture. Tu sais, le truc qui sert à ne pas marcher.




Mathieu ! Woh, la casquette !



Jules en a marre de crier Waka-Waka, ça lui fait des crampes de machoîres.


"Vautour CREW ! RPZ !"


"Allez, on arrête les câlins homo-gangsta, c'est laid."

(Copyright photos : Nain de Jardin/Roi Louis {Rayer la mention inutile})

Puis la marche reprit, et cette fois-ci, ayant retrouvé mon appareil coincé dans mes cheveux(hé ouais après une semaine sans me coiffer, j'avais de sacrés noeuds.) je pus prendre moi-même des photos, c'est pourquoi elles sont plus moches et de mauvaise qualité :

"Chef, chef ! Y'a plus de passage piéton ! On fait quoi ?!"


Au premier plan, la hache Puma, relique sacrée s'il en est.


"Hé les copains ? Chantons pour y mettre du coeur à l'ouvrage !" semble dire Corbeau à une troupe sur-motivée à bloc, trop au taquet.



Pour passer son badge topo, ambiance caillera. Training requis.


"Stalingrad, J'y étais !"


"Les gars, regardez ! Des brunchs à quatre pattes !"


"Putain, attendez-moi, les mecs !"





"- BADGE REPORTER REPREZENT !
- CASQUETTE SCCCCCOUUUT !
- BANG BANG PVL !" (oui, on sait pas pourquoi pierre mimait un pistolet avec ses doigts)




Le badge reporter ralentissant pour éviter d'écrire de travers, il prend du retard sur les autres. Mal-aimé, je suis le maal-aimé…




On dirait pas comme ça, mais là, on causait de Pokémon©. Et mon "béret" fait trop parisien, soit dit en passant.



Panneau autour duquel l'arbre a poussé au cours du temps.






Photos de paysages.


(18-19 heures)
Ensuite, nous arrivâmes à Oron-la-ville ou notre maîtrise de Troupe nous avait dégotté une superbe grange rembourré d'un foin agréable. Les épaules coagulées sous le poids de notre fardeau, on put s'effondrer momentanément, panser ses cloques, etc.


"Oui, Jules, t'as des cloques aux pieds. Tu veux ton badge pedicure ?"





La cour de la ferme. Eh, oui, les paysans ont besoin d'un prix du lait équitable.




(Copyright photos : Nain de Jardin/Roi Louis {Rayer la mention inutile})

"Chef, chef, j'ai mal à la tête" geignait mathieu
"C'est parce que tu es déshydraté", répondit Corbeau avec la patience d'une souche. "Bois de l'eau."
"Mais j'ai déjààà bu de l'eaaauuu...Cheeef !"
Se faire appeler "chef, chef" a déjà le don de tendre les nerfs. Si en plus c'est parla voix geignarde d'un gars déshydraté, c'est limite. Corbeau semblait ployer sous le poids de son devoir, plus que de son sac à dos. Etonnamment une lueur éclaira son regard.
"– Mathieu ?
– Oui ?
– Tu as déjà pris du placebo ?"

Les traits crispés de Mathieu se détendirent sous le coup de l'interrogation.

"Euh… Ch'crois pas, non… C'est quoi ?"

Personne dans la grange ne devait ricaner, sourire ou laisser transparaître quoi que ce soit. Mais une ambiance de bonne blague de collégiens se répandait dans les esprits des spectateurs.

"Ben, tu vois, c'est comme du Dafalgan© mais avec un goût moins dégueulasse, avec moins d'effets secondaires, genre vomir, ou comme ça." annonça Corbeau avec le sérieux d'un sénateur paralytique.

Certains des dormeurs étendus parmi les bottes de paille semblaient se redresser sur leurs coudes, comme pour mieux assister au miracle médical, d'innocence et d'ignorance mêlées.

"C'est vrai", renchérit une voix imbriquée dans l'ombre de deux fétus, surprenant tout le monde. Les lunettes d'Epervier, deux ovales blanc opaque sortirent des ténèbres. Il porte bien son totem.
"D'ailleurs, Mathieu, si tu prends un placebo, pas de Red Bull, la caféine ça interfère."

Quelqu'un baragouina quelque chose à propos de la caféine qui rétracterait les vaisseaux sanguins de la tête, annulant l'effet du placebo, avant de ressombrer dans le sommeil.

"Ouais.", renchérit corbeau.

On retenait son souffle tandis que Mathieu pesait le pour et le contre, Energy Drink contre mal de tête. Nous avons très sérieusement présenté les très sérieuses modalités du très sérieux médicament, qui se présentait sous forme de cachets blancs, que contenait un très sérieux flacon orange avec une étiquette au look sérieux au possible. Tout dépendait du fait que Mathieu, au propre comme au figuré, avale la pilule. Finalement il le fit.
Il commençait déjà à prendre l'air de qui va mieux de par l'absence de ses tourments, avant que Corbeau n'ajoute :
"Bon, faut tout de même dix-douze minutes pour que ça agisse."
"Oh… Ouais…" dit Mathieu, rentrant à nouveau dans le rôle. Dix minutes plus tard, chrono, il allait mieux.

Epervier recula dans son nid d'aigle, en hauteur, chacun se rallongea et poussa un soupir intérieur, et se rendormit probablement, les plaies désinfectées et le dos soulagé.

Mc PVL
On l'a attendu tout le camp d'été, parfois, au plus fort de la marche, gavé de biscuits, notre système digestif adressait au monde une supplique muette : Vite, un Mc PVL !
Pour résumer, c'est un méga cheeseburger, mais en bon, et fait par nous-mêmes. Les propriétaires de la ferme nous prêtèrent un magnifique barbecue.

Thibault en train de faire disparaître les corps, de cuisiner.


Les Mc PVL




Vue satellite des monstres.



Après délibération tendue et arbitraire, le vainqueur fut Husky, qui aura le droit d'avoir son Mc PVL affiché dans la Cloque, le jour où il y en aura une.

Il se trouve que la stratégie Vautour c'est d'en faire un, le plus moche possible, pour pouvoir le manger tout de suite.



"Bon, on s'ennuie, faut wensher quelqu'un."



Séance Wensh'. Pierre se marre, sans penser que ça va p't'être être son tour après. Moi, je me planquais aux toilettes, en arrière-plan, parce que bon, chuis pas maso, non plus.

A propos de sanitaires, il est bon de noter que le propriétaire des lieux mit même à notre disposition une DOUCHE ! Qui te permettait de te laver avec de l'eau CHAUDE, genre, euh, comme dans une casserole ! De l'eau chaude, mec !

Puis, on nous intime de venir, un caisson de torches à la main. Les deux Grands Anciens Vautours (Rat et Coyote) étaient là aussi, incidemment. On s'éloigne dans un champ désert à proximité, et est venu le temps de la…


Veillée de Promesse.

"Et ceux qui ne formaient pas le cercle, ceux-là tenaient le drapeau."
Carnet de notes du sCP-Vautour (8:12)

La troupe se déplaçait avec un silence inhabituel. Une fois rassemblés à proximité d'habitations on dénota l'absence des pumas du puma, Gibbon, qu'on envoya quérir. Afin d'éviter de réveiller les campagnards, les cris furent, cette fois-ci, murmurés :
"- Puma toujours plus agile !
- Vautour fly to your res… cue !
- Lynx attaque toujours de… face !
- Perceval hors des… murs !"
Une vague explication fut donnée à propos des chefs qui rentraient plus tard dans les tentes, et s'avancèrent Corbeau, Husky, Corneille et Nain de Jardin afin de prononcer solennellement leur Promesse :

Je promets sur mon honneur (et avec l'aide de Dieu) de faire tout mon possible pour servir (Dieu, ) ma patrie, aider autrui et obéir à la loi de l'Eclaireur.

Les parties entre parenthèses sont facultatives.


Puis on alla se coucher, tandis que Coyote, Rat et Nain de Jardin préférèrent rentrer de nuit, puisqu'eux n'avaient pas eu à marcher de la journée, ils n'éprouvaient aucune fatigue. Quelques photos prises par Nain de Jardin :








Oui, elles sont dans le désordre, mais la flemme, quoi.


16e Jour.

On se fait réveiller par des chenilles compresseuses soutenues musicalement par Sexion d'Assaut. Pour rendre un réveil agréable, rien de mieux que de gâcher celui de ses voisins en les écrasant sous votre poids, et leur roulant dessus de l'intérieur confortable de votre sac de couchage.

Aujourd'hui, tout le monde voyage par magie. Que ce soit l'avion, la voiture ou le train, ce sont de grosses machines qui font défiler le sol sous vos pieds, sans vous faire ressentir le chemin. Alors que la marche de fin de camp vous enfonce dans les pieds chaque mètre qui sépare le camp de votre maison. 50km en deux jours, sac au dos, ça reste assez rude.

Au contraire de Christophe Colomb, qui savait que son périple aboutissait lorsqu'il aperçut une terre à l'horizon, nous poussâmes des cris de joies lorsqu'apparu à l'horizon une familière étendue d'eau, le Lac Léman !

"Bon sang, une montagne à l'envers. Que… Mais non, ce n'est pas une montagne à l'envers c'est un reflet ! Que dis-je c'est un Lac, c'est le Lac Léman ! Tralala youpiyah !"


"Ah ben ça fait du bien de savoir qu'on est enfin sorti de chez les bouseux. Et c'est bien la première fois que les badges topos parviennent à trouver de l'eau."

Bloodball
A poil dans les orties, deux équipes d'apollons se sont affrontées dans un monstrueux champ de ronces. Ce fut sanglant. Les trois premiers points, en particulier, je pense que tout le monde sera d'accord pour dire Moret se souviendra longtemps, aidé en cela par le magnifique motif de cicatrices qu'il a récolté.

(J'attends les photos avec une impatience difficilement contenable)


Puis jusqu'à la cabane des Quatre-Vents, le bras de fer avec les badges topos s'accentua :

"– Allez plus que 7 kils !
– Mais t'avais dit 7 y'a 20 minutes !
– Nan, c'était les kils-efforts."

Ouuuh, ils essayent de t'enfumer derrière leurs notions techniques incompréhensibles, tu vois.
Mais nous aboutîmes enfin à ladite cabane, pour le rass' final.
Là furent distribués les derniers hommages, à savoir les aspirants, deuxième classe, badges récoltés au sein de la troupe ainsi que les dernières vivres qu'on put se répartir à coups d'arguments d'ordre physique. Ayant eu mon aspirant, alors que c'était mon premier camp, j'allais, ému, m'avancer pour faire un discours de de remerciement mais on me notifia que ce n'était pas nécessaire.
Ultime coup du sort : on apprend que Moret est sous-CP Lynx, et malgré cette distinction nouvelle, il ne s'embarrassa pas de pécadilles, comme, par exemple, arriver à l'heure pour qu'on annonce la nouvelle, tiens.
Derniers cris. Un tour de poignées de main final, et direction la maison.

Je sais que, habitués au niveau exceptionnel de ce blog vous vous attendiez à une chute d'une monstrueuse puissance, mais ici, ce n'est pas le majordome le coupable, je ne suis pas votre père, je n'ai pas obtenu une lieutenance dans les mousquetaires de Louis XIII, le camp 1012 est juste fini.



…To be continued on summer 2011…

samedi 16 octobre 2010

RAIDE











Pourquoi cette ignominie, pourquoi cette anglicisme aux allures médiévales de par son orthographe ? Que vous ayez malmené nos yeux sur le programme semestriel vous aurait été facilement pardonné, si seulement vous aviez corrigé cela. Mais la circulaire enfonça le clou, derechef et sans remords.


Du coup, je vous préviens, aujourd'hui c'est service minimum en mode blog Puma : des photos à profusion et je les commente.


Au départ, nous avons appris que nous n'étions que douze. Après distribution des conserves de raviolis et des carrés militaires, le LEB nous conduisit à Echallens où ceux qui ne savaient toujours pas ce que le RAIDE signifiait purent apprendre qu'il s'agissait d'une vadrouille sans but de deux jours au cours de laquelle tout matériel est transporté par la troupe. On ne l'avait plus fait depuis, oulala, sept ans ? Et ça se comprend. Il faisait un temps très peu coopératif.


Moret descend sa canette de Rockstar, neuf heures du mat, 50cl de caféine. C'est plutôt RAIDE, non ?






La casquette la plus belle de la monde à coté du canif le plus beau de la monde. Je… Je pleure d'émotion devant tant d'emblèmes, malgré cette pure tête de hamster jovial qu'on aimerait bousiller à coups de brouette.






Loic, alias quasimodo, après avoir enfilé ses carrés militaires.



Arrivés à Echallens, nous fûmes abordés par un démarcheur qui distribuait la "nouvelle version du 24h" à qui voulait entendre la bonne parole prêchée par le quotidien. Perso, elle m'a juste semblé plus nulle. Mais voyez comme nous avons été récupéré par le système, ah, pauvre scoutisme esclave de la publicité, ah, pauvre presse esclave de la publicité.







Mouette voit ses rêves les plus fous apparaître dans la réalité.




A Echallens, Mathieu : "Chef, chef, pourquoi les pavés ils sont en forme de zizis ?"







Oui, bon j'ai une sale tête de président de république bananière, mais les lunettes de soleil c'est parce que j'ai passé 68 jours dans une mine au Chili et… bref, un peu de mal à m'habituer à la lumière du jour, bien qu'il n'y ait que peu de soleil.






Nous n'avons donc pas pu nous débarrasser de certains éléments encombrants de la troupe, faute de sacs jaunes officiels.







Pure branche 2 3/4 reprezent sur le toboggan ! C'était juste après le pique-nique, on put d'ailleurs assister au procès télécommandé de Grégory/Ecureuil.





A mort l'écureuil ! Désormais tu payes pour tes crimes envers le peuple, charlatan botteur de cul des 30 kils !

Après un bon sandwich, une petite pendaison, ça passe toujours bien.





Quasimodo tente de faire de la tecktonik.





Les hasards de la route, trop souvent, nous conduisirent auprès de monstrueux tas d'excréments fumants encore des restes de chaleur qui les habitaient. Agréable. Ce qu'il y a de bien avec le gros-de-Vaud c'est qu'on purine surtout le printemps, surtout l'été, surtout l'automne et surtout l'hiver.




Oui, autre chose avec la campagne. Comme dans le far west, les gens sont leurs propres flics. Comme en témoigne cet emblème franc-maçon, euh, ce panneau incitant les gens à la délation mutuelle et à juger son voisin le plus promptement possible.
Ne vous en faîtes pas, humbles citoyens perdus dans l'immensité campagnarde, la branche 2 3/4 veille au grain !





Malgré la tyrannie du chiffre qui nous opprime, tels de malheureux policiers français, il nous arrive de faire des pauses. En effet, je parle de tyrannie du chiffre car plutôt que faire une ligne droite de A à B, il s'agit là de faire 50 kilomètres, dussions nous repasser deux cents fois sur nos propres traces et zigzaguer dans une joyeuse incohérence.
Et justement, cet refuge providentiel fut le théâtre de changements de chaussettes salutaires et d'un petit casse-croute.



Là j'ai juste PAS COMPRIS le principe. C'est pour provoquer deux fois plus d'accidents ? Parce qu'un gosse à vélo aussi agaçant, moi je lui empale direct ma bagnole dessus, fût-il en carton. (dédicace à Gibbon, haha, carton, c'est rigolo, non ?)





"Chef, chef, le chien il est gros !"









Un cul-de-sac bloquait la route. Oui, bon on s'est paumés vingt fois, dont trois à dix mètres de la gare. On en pouvait plus faire deux virages sans qu'une controverse topographique éclate entre les porteurs de carte. Aussi quand on dit qu'un cul-de-sac bloquait la route, j'ai parodié les propos qu'arborait souvent notre CB en citant le Thilo :


"Il n'y a pas de cul-de-sac, il n'y a que des scouts sans Bulldozer !"






Un des nombreux points topos. Bon, on se la jouait genre "pas de pause avant d'avoir atteint la sibérie, bande de moules" mais dès que plus de deux routes se croisaient où qu'on pouvait apercevoir plus de deux clochers, nos guides s'arrêtaient pour de longues minutes, nous laissant nous prélasser dans l'herbe humide encore de la pluie et refroidir nos muscles.




"RAAAAH ! On est encore paumés ! Tiens, voilà c'que j'en fait de respecter la nature !"


Mouette pète un plomb et en a marre des points topos, il s'apprète à commettre un attentat très sensé qui consiste à balancer son Zippo sur un tas de bois, pour y foutre le feu. Comme chacun sait, le papier est fait à partir de bois. Et les cartes à partir de papier. Plus de bois, plus de cartes, et donc plus de problèmes de cartes. Violence solve everything.





Pendant que nos chefs cherchent notre chemin (="80% du temps") on s'amuse à développer des pouvoirs parapsychiques. Là, on fait léviter une feuille. C'est trop fun.



Une fontaine aux allures pas louches du tout. D'ailleurs si vous voyez quelque chose d'autre qu'une innocente fontaine, vous êtes vraiment dérangés.



Anthony qui …?! Mais, que, je… C'est dégoûtant, enfin !



Hein ?! Mais que fait-il là, ce tyran démoniaque à parader ? Qui donc a eu l'idée de baptiser un innocent chemin de ce sanglant patronyme d'écureuil ?! Je te croyais mort, ordure!


Tiens, prends ça !



Et cette croix de pierre sera ta tombe ! Gniark gniark gniark.
Oui, j'arrive, chef, je finis juste d'uriner sur la pierre tombale.

Après une autre discussion autour de l'itinéraire Mouette s'est énervé tout rouge…


…Et quant il s'énerve t'as pas intérêt à croiser son regard de braise. Là, il a juste fait une clé de bras à l'arbre, mais ça pourrait être pire.


Oui, je vous dis, ils sont trop paranos, ici. Mais bon, tant qu'on a des super rangers comme moi pour assurer la protection de la societé, qu'a-t-on à craindre, je vous le demande ? Quoi, quis custodiet ipsos custodes ?



Il pleut, dit le poète.




Par contre, naïfs que vous êtes, vous avez cru à l'oeil obstrué de mon appareil photo qui vous montre un monde plus ou moins ensoleillé, mais on nageait en pleine grisaille déprimante et humide. Voilà le pourquoi de ces deux photos de paysages. (Vous pouvez voir des oiseaux de mauvaise augure planer sur l'arbre du deuxième)


Mais non, il fait froid, il pleut, et l'heure avançant, la perspective douloureuse de n'avoir ce soir pour abri que des carrés militaires pour la plupart détrempés et percés de toute part prit de plus en plus de place dans nos esprits jusqu'à ce que…


"Le RAIDE est annulé. Il fait trop froid. On rentre."

L'absence de CTs Perceval n'y était peut-être pas pour rien, mais bon… On rentre en LEB, vite fait. Malgré tout l'ambiance était à son paroxysme habituel, tout le monde y mettait du sien, mais voilà, un week-end sur lequel on fait une croix ça laisse toujours un sale goût.



*

* *


Voilà, voilà...

Je suis rentré, je me suis douché, tous les petits plaisirs habituels des retrouvailles avec votre confort usuel, après les scouts. Tout projet de soirée était exclu de par l'état de fatigue qui m'emplissait en progressant. Regardant par la fenêtre je vis que la nuit était tombée. Il n'était que 19h. Cela me surprit, je ne sais pas pourquoi. Je m'étais sans doute habitué, ces derniers temps, à plonger le nez dans mes dessins, mes articles du blog vautour ou mes devoirs universitaires dès que je rentrais pour ne lever ledit nez que bien plus tard. Mais là, n'ayant pas le coeur à tout ça, je regarde dehors et il fait nuit à 19h.


C'est fou.

Un seul week-end avorté, et c'est déjà l'hiver.