Pom po-pom pom pom…

En manque crucial de gars, la patrouille recrute.

samedi 16 octobre 2010

RAIDE











Pourquoi cette ignominie, pourquoi cette anglicisme aux allures médiévales de par son orthographe ? Que vous ayez malmené nos yeux sur le programme semestriel vous aurait été facilement pardonné, si seulement vous aviez corrigé cela. Mais la circulaire enfonça le clou, derechef et sans remords.


Du coup, je vous préviens, aujourd'hui c'est service minimum en mode blog Puma : des photos à profusion et je les commente.


Au départ, nous avons appris que nous n'étions que douze. Après distribution des conserves de raviolis et des carrés militaires, le LEB nous conduisit à Echallens où ceux qui ne savaient toujours pas ce que le RAIDE signifiait purent apprendre qu'il s'agissait d'une vadrouille sans but de deux jours au cours de laquelle tout matériel est transporté par la troupe. On ne l'avait plus fait depuis, oulala, sept ans ? Et ça se comprend. Il faisait un temps très peu coopératif.


Moret descend sa canette de Rockstar, neuf heures du mat, 50cl de caféine. C'est plutôt RAIDE, non ?






La casquette la plus belle de la monde à coté du canif le plus beau de la monde. Je… Je pleure d'émotion devant tant d'emblèmes, malgré cette pure tête de hamster jovial qu'on aimerait bousiller à coups de brouette.






Loic, alias quasimodo, après avoir enfilé ses carrés militaires.



Arrivés à Echallens, nous fûmes abordés par un démarcheur qui distribuait la "nouvelle version du 24h" à qui voulait entendre la bonne parole prêchée par le quotidien. Perso, elle m'a juste semblé plus nulle. Mais voyez comme nous avons été récupéré par le système, ah, pauvre scoutisme esclave de la publicité, ah, pauvre presse esclave de la publicité.







Mouette voit ses rêves les plus fous apparaître dans la réalité.




A Echallens, Mathieu : "Chef, chef, pourquoi les pavés ils sont en forme de zizis ?"







Oui, bon j'ai une sale tête de président de république bananière, mais les lunettes de soleil c'est parce que j'ai passé 68 jours dans une mine au Chili et… bref, un peu de mal à m'habituer à la lumière du jour, bien qu'il n'y ait que peu de soleil.






Nous n'avons donc pas pu nous débarrasser de certains éléments encombrants de la troupe, faute de sacs jaunes officiels.







Pure branche 2 3/4 reprezent sur le toboggan ! C'était juste après le pique-nique, on put d'ailleurs assister au procès télécommandé de Grégory/Ecureuil.





A mort l'écureuil ! Désormais tu payes pour tes crimes envers le peuple, charlatan botteur de cul des 30 kils !

Après un bon sandwich, une petite pendaison, ça passe toujours bien.





Quasimodo tente de faire de la tecktonik.





Les hasards de la route, trop souvent, nous conduisirent auprès de monstrueux tas d'excréments fumants encore des restes de chaleur qui les habitaient. Agréable. Ce qu'il y a de bien avec le gros-de-Vaud c'est qu'on purine surtout le printemps, surtout l'été, surtout l'automne et surtout l'hiver.




Oui, autre chose avec la campagne. Comme dans le far west, les gens sont leurs propres flics. Comme en témoigne cet emblème franc-maçon, euh, ce panneau incitant les gens à la délation mutuelle et à juger son voisin le plus promptement possible.
Ne vous en faîtes pas, humbles citoyens perdus dans l'immensité campagnarde, la branche 2 3/4 veille au grain !





Malgré la tyrannie du chiffre qui nous opprime, tels de malheureux policiers français, il nous arrive de faire des pauses. En effet, je parle de tyrannie du chiffre car plutôt que faire une ligne droite de A à B, il s'agit là de faire 50 kilomètres, dussions nous repasser deux cents fois sur nos propres traces et zigzaguer dans une joyeuse incohérence.
Et justement, cet refuge providentiel fut le théâtre de changements de chaussettes salutaires et d'un petit casse-croute.



Là j'ai juste PAS COMPRIS le principe. C'est pour provoquer deux fois plus d'accidents ? Parce qu'un gosse à vélo aussi agaçant, moi je lui empale direct ma bagnole dessus, fût-il en carton. (dédicace à Gibbon, haha, carton, c'est rigolo, non ?)





"Chef, chef, le chien il est gros !"









Un cul-de-sac bloquait la route. Oui, bon on s'est paumés vingt fois, dont trois à dix mètres de la gare. On en pouvait plus faire deux virages sans qu'une controverse topographique éclate entre les porteurs de carte. Aussi quand on dit qu'un cul-de-sac bloquait la route, j'ai parodié les propos qu'arborait souvent notre CB en citant le Thilo :


"Il n'y a pas de cul-de-sac, il n'y a que des scouts sans Bulldozer !"






Un des nombreux points topos. Bon, on se la jouait genre "pas de pause avant d'avoir atteint la sibérie, bande de moules" mais dès que plus de deux routes se croisaient où qu'on pouvait apercevoir plus de deux clochers, nos guides s'arrêtaient pour de longues minutes, nous laissant nous prélasser dans l'herbe humide encore de la pluie et refroidir nos muscles.




"RAAAAH ! On est encore paumés ! Tiens, voilà c'que j'en fait de respecter la nature !"


Mouette pète un plomb et en a marre des points topos, il s'apprète à commettre un attentat très sensé qui consiste à balancer son Zippo sur un tas de bois, pour y foutre le feu. Comme chacun sait, le papier est fait à partir de bois. Et les cartes à partir de papier. Plus de bois, plus de cartes, et donc plus de problèmes de cartes. Violence solve everything.





Pendant que nos chefs cherchent notre chemin (="80% du temps") on s'amuse à développer des pouvoirs parapsychiques. Là, on fait léviter une feuille. C'est trop fun.



Une fontaine aux allures pas louches du tout. D'ailleurs si vous voyez quelque chose d'autre qu'une innocente fontaine, vous êtes vraiment dérangés.



Anthony qui …?! Mais, que, je… C'est dégoûtant, enfin !



Hein ?! Mais que fait-il là, ce tyran démoniaque à parader ? Qui donc a eu l'idée de baptiser un innocent chemin de ce sanglant patronyme d'écureuil ?! Je te croyais mort, ordure!


Tiens, prends ça !



Et cette croix de pierre sera ta tombe ! Gniark gniark gniark.
Oui, j'arrive, chef, je finis juste d'uriner sur la pierre tombale.

Après une autre discussion autour de l'itinéraire Mouette s'est énervé tout rouge…


…Et quant il s'énerve t'as pas intérêt à croiser son regard de braise. Là, il a juste fait une clé de bras à l'arbre, mais ça pourrait être pire.


Oui, je vous dis, ils sont trop paranos, ici. Mais bon, tant qu'on a des super rangers comme moi pour assurer la protection de la societé, qu'a-t-on à craindre, je vous le demande ? Quoi, quis custodiet ipsos custodes ?



Il pleut, dit le poète.




Par contre, naïfs que vous êtes, vous avez cru à l'oeil obstrué de mon appareil photo qui vous montre un monde plus ou moins ensoleillé, mais on nageait en pleine grisaille déprimante et humide. Voilà le pourquoi de ces deux photos de paysages. (Vous pouvez voir des oiseaux de mauvaise augure planer sur l'arbre du deuxième)


Mais non, il fait froid, il pleut, et l'heure avançant, la perspective douloureuse de n'avoir ce soir pour abri que des carrés militaires pour la plupart détrempés et percés de toute part prit de plus en plus de place dans nos esprits jusqu'à ce que…


"Le RAIDE est annulé. Il fait trop froid. On rentre."

L'absence de CTs Perceval n'y était peut-être pas pour rien, mais bon… On rentre en LEB, vite fait. Malgré tout l'ambiance était à son paroxysme habituel, tout le monde y mettait du sien, mais voilà, un week-end sur lequel on fait une croix ça laisse toujours un sale goût.



*

* *


Voilà, voilà...

Je suis rentré, je me suis douché, tous les petits plaisirs habituels des retrouvailles avec votre confort usuel, après les scouts. Tout projet de soirée était exclu de par l'état de fatigue qui m'emplissait en progressant. Regardant par la fenêtre je vis que la nuit était tombée. Il n'était que 19h. Cela me surprit, je ne sais pas pourquoi. Je m'étais sans doute habitué, ces derniers temps, à plonger le nez dans mes dessins, mes articles du blog vautour ou mes devoirs universitaires dès que je rentrais pour ne lever ledit nez que bien plus tard. Mais là, n'ayant pas le coeur à tout ça, je regarde dehors et il fait nuit à 19h.


C'est fou.

Un seul week-end avorté, et c'est déjà l'hiver.

2 commentaires:

  1. -quis custodiet ipsos custodes ?
    -Batman?

    Bon trêve de plaisanteries, très bon article! Tu devrais faire une version sans photos pour la cloque ;-)

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  2. Bah sans photos ce serait un peu nul, je trouve.
    Mais je tenterai quand j'aurai du temps.

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