Pom po-pom pom pom…

En manque crucial de gars, la patrouille recrute.

jeudi 21 avril 2011

Problèmes de Connexion



Chacun sait ça, les filles sont toutes nulles. Même Théo*, quatre ans, école primaire de Montriond, le sait. Forcément : il n’y a qu’à regarder leurs séances. Un seul exemple : elles jouaient aux stars du showbiz qui doivent nous demander un autographe sur le bras (Tendre sa peau et un stylo indélébile à un PVL, c’est moyen prudent) ou courir  à trois accrochées à un balai(je vois pas vraiment ce que cet ustensile ménager a de rigolo). Nous au moins, en séance, on s’acharne à conquérir le monde comprendre les règles de la géopolitique contemporaine. Dans les temps anciens (= « il y a trois-quatre ans»)  il arrivait aux gars de connaître les éclaireuses via ces quelques moyens de socialisation que sont les plongeons dans des fontaines stagnantes ou les jets de farine dans la tronche, souvent dans cet ordre, d’ailleurs. Allez savoir pourquoi, mais il semblerait que ces quelques épreuves nous aient parmis de tisser des liens aussi indéfectibles que les grumeaux farineux qui assemblaient leurs cheveux en de disgrâcieuses masses compactes. Pour poursuivre la métaphore nautique qui les a fait baptiser leurs troupes de noms de navires, nous serions pareils à des Krakens qui nous amusons à les envoyer par le fond en les enserrant de nos tentacules gluantes.
Mais voilà le drame est là : aujourd’hui nos gars ne les connaissent pas, ces éclaireuses.
Dring. Le Téléphone Rouge (couleur de la patrouille Vautour) sonne. En décrochant je pus entendre la voix haletante de Husky, alter-ego Lynx, qui résonnait via son Téléphone Pourpre** (Couleur Lynx) :
« Ouais, j’ai reçu un truc incompréhensible, là. Des certains… Klipeurses… Clippers. Bref, ça rime avec Pampers©. Je crois que j’ai déjà vu ça dans la Cloque 2008. »

En effet, en plongeant dans ma mémoire me revint ce questionnaire « ferais-tu une bonne Clippers »***. Sur le moment j’avais consideré ça comme un surnom, un trip, ou que sais-je ? Dans cette Cloque, on signait tantôt « banane masquée » ou « bobo le journaliste masqué », ce qui applanissait toute bizarrerie, et nous la faisait avaler sans poser de questions, ainsi qu’un cachet de placebo©.
«– Oui, répondis-je. C’est le nom d’une des patrouilles Drakkar.
– Sérieux ? Mais c’est quoi une « Clippers » ? » dit-il d’un ton ironique qui laissait entendre que, dans son esprit, Drakkar était une patrouille.
En arrière-plan, j’entendis le cliquetis du clavier, probablement une recherche Google Images.
«– Oh. Un… Bateau. Okay. Drakkar, Caravelle, et maintenant Clippers. Etonnant qu’on les totémise pas encore « Barque » ou « Cacatois ».
– Ben, à Drakkar, on les totémise pas. Règle le problème. » 
  
Cet épisode nous apprenait deux choses : 1) C’était vraiment facile de se moquer de Drakkar. 2) Nous méconnaissons profondément ce monde parallèle que sont les filles. Alors oui, c’est étrange d’avoir un truc inerte, un bout de bois flottant, comme totem de patrouille.
Notamment au niveau de l’identification : « – Nous on est agile comme le Tigre ! – Nous on est cool comme la Chauve-Souris ! – Pélicans, cent pour cent ! – Nous on est… Euh… Faites pour convoyer le plus vite possible nos denrées périssables avec notre gréément trois-mâts ?… »  La métaphore est ardue.

Mais nous, par contre, elles nous connaissent, les Percevaux ! Et ce jusqu’au nom de nos patrouilles (à force de répondre à la question « Vous dîtes que c’est lesquels qui vous ont volé votre goûter / fait infuser dans l’eau sale / repoudré le visage au gluten ? » ) ! Chacun sait que les Vautours, sont aussi voraces que beaux gosses, les Pumas sont aussi sales qu’ils sont peu nombreux et les Lynx…
Les Lynx, c’est un cas. C’est la patrouille Métamorph. Ils (sous-CP compris) se calquent entièrement sur leur chef du moment. Epervier engendra une génération de tacticiens qui gardaient jusqu’aux chewing-gums usagés. Loup-Garou sut rendre toute l’animalité de sa patrouille. Et si la mimesis habituelle opère, nous devrions prochainement avoir une belle brochette de Walker Texas Rangers. Pour l’instant ça tarde à venir, mais Husky est difficile à suivre, il faut bien qu’ils s’adaptent.

Bref, retour au sujet.  Comment se peut-il, vous dîtes-vous, que deux personnages ayant accedé à la haute dignité de rédacteurs de la Cloque ne connaissent pas les troupes amies et en fassent pareil étalage ? Au sein de notre ligne ultra sécurisée, soit, mais après cet article aux allures de confession, le monde entier pourra nous en faire le reproche. Ben, je vous dirai que c’est parce que nos chefs étaient trop fleur bleue avec les Drakkars/Caravelles et qu’on leur a ainsi épargné les affres de ce jaccuzzi bio que sont les fontaines municipales. ‘Faudra rectifier cette tendresse mal placée.

*
*  *

…Pendant ce temps, chez les Caravelles…

« – Mais sinon, les Lynx, c’est une patrouille de Durandal ou de Perceval ? »
Un silence suivit l’interrogation.
« – Ben c’est à Perceval, Durandal c’est Guepard, j’crois.
      C’est pas Puma chez Durandal, plutôt ?
      Non, ça c’est Perceval, chuis sûre. Puma, comme Bryan, là.
      Donc Puma à PVL, Guepard, chez DRL, ok. Mais les Lynx ?
      Euh… Ben… PVL ? Ca sonne bien. Lynx PVL.
      Moi je croyais que les Lynx c’était chez les Loups de St-Jean. Avec les Requins, qui n’en font qu’un.
      Mais alors à Perceval y’a quoi ? Les Pumas, les…
      *toutes en choeur* …Vautours. (Ceci étant, bien sûr, un fait indiscutable)
      Et les ?…
      Bah, Guépard.
      MAIS NON !!! »

Heureusement qu’il y a les Quatre-Vents pour nous reposer l’esprit en nous simplifiant la vie. Groupe des Quatre-Vents, Troupe des Quatre-Vents, Meute des Quatre-Vents, ça va mieux. Quels chantres du rapprochement, ceux-là.




Merlin,
CP Vautour.


* Il y a une vague de Leo/Théo/Matteo ces temps-ci. Mon non plus, je sais pas pourquoi.
** Pourpre, oui, parce que violet, c’est pas assez noble.
*** Dans lequel il y avait une mention à propos de l’amour des fontaines, prenez exemple.

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